Les forêts alluviales forment, le long du Rhône, des écosystèmes d'une importance capitale. Elles jouent un rôle crucial dans la régulation des crues, la protection contre l'érosion des berges, l'épuration de l'eau, et constituent des réservoirs de biodiversité exceptionnels. En tant qu’habitant du territoire, vous pouvez, vous aussi, contribuer à leur préservation :
Je participe aux animations et je parcours les ressources documentaires consacrées aux forêts alluviales afin de comprendre leurs rôles écologiques et leur biodiversité (comme l'Épipactis du Castor, endémique à la moyenne vallée du Rhône).
De nombreux organismes (Conservatoires d'espaces naturels, associations de protection de l'environnement, collectivités locales) mènent des actions de sensibilisation, de restauration et de suivi. Je peux proposer mon aide pour contribuer à l’inventaire, à la gestion et à la valorisation des forêts alluviales. Je soutiens les initiatives locales comme le Plan National d'Actions en faveur des forêts alluviales du Rhône et de l'Épipactis du Castor (2023-2032). Je soutiens la création de zones préservées ou dédiées au bien être des habitants (et respectueuses de la biodiversité présente). J’encourage, par exemple, la création de « réserves de silence » ou de « forêts en libre évolution ».
Je respecte les sentiers balisés et j’évite de m’aventurer hors-piste pour ne pas dégrader la végétation, perturber la faune et contribuer à l'érosion des sols. Je suis invité à signaler aux autorités compétentes toute circulation anormale au sein des forêts alluviales (Office français de la biodiversité, gendarmerie, services de l'environnement des collectivités).
Je limite la cueillette de plantes et champignons sauvages à mes stricts besoins. Certaines espèces des forêts alluviales peuvent s’avérer menacées par des cueillettes répétitives et/ou en volume important (Ail des Ours, Perce-neige, Morilles…). Attention, le prélèvement de ressources végétales sur une propriété privée, sans autorisation, est passible d’amende (Art 226-4 et 311 du code pénal).
Je ne jette aucun détritus dans la nature en me rappelant, par exemple, qu’un filtre de cigarette contient plusieurs milliers de substances chimiques (acide cyanhydrique, naphtalène, nicotine, ammoniac, cadmium, arsenic, mercure, plomb…) dont certaines sont toxiques pour les écosystèmes… Un mégot peut ainsi polluer 500 litres d’eau à lui seul ! Je signale aux autorités compétentes tout dépôt significatif de déchets aux abords des forêts alluviales, du Rhône et ses affluents (Office français de la biodiversité, gendarmerie, services de l'environnement des collectivités). Je prends note que les dépôts de déchets verts non autorisés favorisent la propagation d’espèces exotiques envahissantes et d’agents pathogènes, facilitée par les mouvements de terrain causés par les crues. La prolifération des renouées, des acacias ou des balsamines est, par exemple, particulièrement préjudiciable en milieu alluvial. Les articles R. 632-1 et 635-8 du code pénal interdisent et sanctionnent de peine d'amende allant de 68 € à 1500 € les dépôts de déchets.
Je n'allume aucun feu à moins de 200 mètres des espaces boisés, surtout en période sèche et ne jette aucun mégot de cigarette. Je respecte la règlementation en vigueur et signale aux autorités compétentes ((Office français de la biodiversité, gendarmerie) tout risque imminent d’incendie.
Si je plante des arbres, des arbustes ou des plantes dédiées au fleurissement sur ma propriété, notamment en bordure du Rhône ou de ses affluents, j’opte pour des espèces indigènes adaptées aux milieux alluviaux (saules, peupliers noirs, frênes, ormes). J’évite l’introduction d’espèces exotiques dont certaines deviennent envahissantes peuvent appauvrir la biodiversité locale. Le CBN peut vous conseiller sur la liste des espèces adaptées au territoire. Je tiens compte des problématiques de fragmentation des espaces et de réchauffement climatique pour reconstituer des corridors écologiques entre des zones boisées.
Les forêts alluviales dépendent étroitement d’une alimentation régulière en eau de bonne qualité. Une surconsommation d'eau puisée dans la nappe tout comme le rejet de produits chimiques (pesticides, engrais) aux abords des cours d’eau peuvent impacter ces écosystèmes.
Par mes achats, j’encourage les pratiques agricoles et forestières durables et locales qui prennent en compte la préservation des milieux alluviaux et la réduction de l'impact sur l'eau et les sols. Je choisis par exemple, dans la mesure du possible, mon bois de chauffage en tenant compte de sa provenance et de son mode d’exploitation, en évitant les ressources prélevées en milieu alluvial.
En adoptant ces gestes simples, chaque habitant de la vallée du Rhône peut contribuer à la sauvegarde de ces écosystèmes précieux, garants de la biodiversité et de la résilience du territoire face aux aléas climatiques.