Dans le cadre des travaux préliminaires au PNA visant à décrire plus exactement les communautés végétales liées aux forêts alluviales, une première analyse a été effectuée sur près de 400 relevés phytosociologiques. À l’exception de la moyenne vallée du Rhône, le matériel phytosociologique est apparu encore lacunaire et concentré sur certaines unités, ne permettant pas une vision exhaustive des différents types de forêts alluviales présentes en bordure du fleuve. D’autres part, des analyses complémentaires sont apparues nécessaires pour mieux comprendre les facteurs écologiques déterminants, la répartition des différentes communautés forestières, ainsi que leur dynamique...
Dans le cadre de l’élaboration du Catalogue des végétations forestières du Massif central, édité en 2023, de nombreuses végétations forestières humides ont été décrites : 12 types de chênaies pédonculées-frênaies humides, 8 types de forêts alluviales à bois dur, atlantiques à médioeuropéennes, 4 types de forêts alluviales méridionales à bois dur, 2 types de forêts alluviales à bois tendre et 7 types d’aulnaies-boulaies marécageuses et tourbeuses. Toutes ne sont pas présentes bien évidement sur la vallée du Rhône et certaines demandent encore des investigations supplémentaires. Ce travail donne néanmoins un premier aperçu de la diversité végétale rencontrée, sans tenir compte des végétations présentes hors du territoire d’agrément du CBN Massif central.
Pour en savoir plus, consultez le catalogue des végétations forestières du Massif central. En outre le CBN tient à jour un synopsis des végétations rencontrées sur son territoire disponible sur son site internet.
Dans la continuité des travaux menés et pour répondre aux objectifs du PNA, le CBN et ses partenaires envisagent de procéder à un état des lieux bibliographique sur les syntaxons forestiers et à une capitalisation des relevés phytosociologiques non encore saisis dans les systèmes d’information des CBN. Les botanistes envisagent ensuite de réaliser des relevés phytosociologiques supplémentaires dans le delta et la haute vallée du Rhône, et sur les végétations encore mal connues (notamment les aulnaies, saulaies blanches, peupleraies noires, fourrés). Ces relevés supplémentaires leur permettront de procéder à une analyse par diagonalisation des tableaux phytosociologiques, et à une comparaison avec les syntaxons décrits dans la littérature (selon la méthode sigmatiste et synusiale).
Dans un second temps, les botanistes souhaitent étudier les niches écologiques des syntaxons à partir de variables liées au climat, aux niveaux de nappes, aux fréquences d’inondation, à la géologie, à la granulométrie du sol, etc. par modélisations réalisées avec le logiciel MaxEnt et analyses statistiques sous R (en collaboration avec les acteurs de la recherche).
