Informer et mobiliser les élus et leurs services pour mieux connaître et préserver les forêts alluviales

Partenaires
Le plan national d'actions en faveur des forêts alluviales du Rhône et de l’Épipactis du Castor bénéficie des contributions financières de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement d'Auvergne-Rhône-Alpes et du Fonds vert

Être élu de la république (maire, conseil municipal, départemental, régional…), c’est représenter les citoyens au sein des collectivités territoriales dans le but d’agir au bénéfice de tous. Parce que la préservation de l’environnement relève justement de l’intérêt général et participe à notre bien-être voire à notre survie, les élus mais aussi leurs services ainsi que les élus des organisations syndicales et professionnelles ont un rôle clef à jouer, plus particulièrement dans le cadre de l’aménagement du territoire.

Mieux connaître son patrimoine pour mieux anticiper sa préservation…

Une grande partie de la perte de biodiversité est aujourd’hui due à une méconnaissance de son existence et de ses enjeux. Mieux connaître son patrimoine, c’est y porter attention et s’assurer de son devenir. Et bien que les forêts alluviales soient à la vue de tous, peu nombreux sont ceux qui connaissent leur diversité, leur rôle et leur fragilité.

Durant les premières années du PNA, le CBN Massif central s’attachera à faire connaître les forêts alluviales aux décideurs à travers de multiples formes de communication (conférence, visite guidée, imprimés, réseaux sociaux). Il s’agit notamment de donner à voir la richesse patrimoniale que ces forêts représentent et leur grande fragilité à l’échelle européenne. On cherchera également à montrer les très nombreux services écosystémiques et fonctions écologiques assurés par ces milieux naturels, y compris en traduisant ces aménités en bilans financiers pour les collectivités locales.

Des forêts alluviales à sanctuariser ?

Avec plus de 10 000 ha d’espaces naturels, agricoles et forestiers consommés entre 2011 et 2021 (FNE AURA 2023), en Ardèche, Drôme, Isère et Rhône, la vallée rhodanienne voit ses paysages s’artificialiser à un rythme soutenu, en particulier aux abords des zones industrielles et résidentielles (INSEE 2023) : rien qu’entre Pierrelatte et Givors, ce sont 75 ha qui sont consommés chaque année ! La construction régulière d’infrastructures de communication (antennes), de transport (routes départementales, autoroute…) et de production énergétique (gazoduc, panneaux photovoltaïques…) contribuent à la destruction sinon à la fragmentation des dernières forêts alluviales.

La prise en compte de la biodiversité locale à travers les documents d’aménagement (PLU…) et les études d’impact préalables aux travaux est devenue essentielle mais doit également s’accompagner d’une information ou d’une formation des aménageurs. Cette réflexion doit également s’élargir aux infrastructures existantes afin que les pratiques d’entretien puissent être adaptées.

Dans le cadre de ses missions d’intérêt général, le CBN est amené à proposer son expertise auprès des pouvoirs publics pour tout sujet en relation avec la biodiversité végétale et fongique de son territoire. Dans le cas présent, il peut être sollicité pour apporter ses éléments de connaissance en amont de projets d’aménagements ou de la révision de documents de planification du territoire (PLU, cartes communales, SCOT, etc.) à travers la fourniture de documents de synthèse, de données botaniques et cartographiques ; mais il peut également apporter son expertise dans le cadre de projets d’aménagement pour amoindrir l’impact de ceux-ci sur la biodiversité des forêts alluviales. Il constitue également un interlocuteur de premier choix dans le cadre de projets de restauration écologique en particulier pour assurer le suivi ou l’incidence des travaux menés.