Les forêts anciennes
Bourg-Saint-Andéol

La place des forêts anciennes
Bas vivarais, un territoire particulier
Formant le tiers sud-est du département, le Bas-Vivarais apparaît comme un ensemble de basses collines calcaires et marneuses bordées par la vallée du Rhône à l’Est, les Cévennes ardéchoises à l’ouest, le Coiron et les Boutières au nord. Ce territoire calcaire au climat méditerranéen, chaud et sec, est traversé par la tumultueuse rivière Ardèche qui forme un canyon de 29 km de longueur avec des gorges profondes de 300 m dans sa partie amont. Cette rivière recueille la totalité des écoulements de la partie sud du département et incise profondément le plateau calcaire. Sur les plateaux, l'érosion peut être à l'origine de reliefs "ruiniforme" typiques, comme dans le bois de Païolive.
Sur la commune
61 %
du territoire de la commune sont boisés
80 %
des forêts de la commune sont « anciennes »
20 %
des forêts de la commune sont « récentes »
8 %
des forêts présentes au XIXe siècle sur la commune ont été défrichées
Sur le territoire
Le Bas-Vivarais, la plus vaste région naturelle d’Ardèche, présente un taux de boisement actuel de 53 %. Il a presque doublé entre le XIXe siècle et aujourd’hui, mais ceci n’a pas empêché dans le même temps le défrichement de 12 % des forêts anciennes. Le Bas-Vivarais présente une part presque égale de forêt ancienne et récente.
Les forêts anciennes du Bas-Vivarais sont constituées de Chênes de façon quasiment exclusive. En effet, 45 % des surfaces anciennes correspondent à du Chêne pubescent ou sessile, et 32 % à du Chêne vert, auxquels s’ajoutent 9 % de forêt mélangée de chênes vert et pubescent. Pour le reste, 2 % correspondent à des peuplements de Pin. Une petite partie est liée au très rare Pin de Salzmann, espèce endémique que l’on rencontre en particulier dans les forêts de Bannes, Eyrole, Malbosc et du Bois d’Abeau. Le reste est constitué de plantations de Pins exotiques, Pin maritime, Pin noir d’Autriche ou Pin laricio.
À l’image des forêts anciennes du Bas-Vivarais, les forêts récentes sont constituées de Chênes de façon majoritaire : 64 % dont 40 % en chêne pubescent et le reste en Chêne vert ou en mélange des deux. 16 % se constituent d’un mélange de feuillus. On retrouve 2 % en Pin maritime et mélanges de Pin.
L'anecdote botanique
Dans les peuplements denses, les sous-bois sombres abritent peu d’espèces, le Buis, la Garance voyageuse, le Lierre et, en partie méridionale, la Salsepareille. Jusqu’à 600 m d’altitude, les chênaies s’associent à l’Érable de Montpellier et au Cornouiller mâle. Sur sols calcaires et dans les "gras" (ou "grads"), terrains où affleurent des bancs de rochers calcaires, on rencontre le Genêt scorpion, le Filiaire à feuilles larges, l’Aphyllante de Montpellier, le Thym et le Cade. Le bois de Païolive, composé principalement de chênes pubescents associés à d’autres espèces comme le buis, le micocoulier, le térébinthe, est un des sites célèbres du Bas-Vivarais. Parmi les arbres, le Pin de Salzmann constitue une rareté. Ce Pin des moyennes montagnes méditerranéennes a bien failli disparaître, victime des déboisements, du pâturage en sous-bois et des feux de forêt. Il ne restait plus que quelques milliers d’hectares en France au XIXe siècle. Il est aujourd’hui menacé non seulement par les feux mais par la pollution génétique induite par les pins exotiques plantés alentours, avec lesquels il s’hybride. Les charbonniers et autres bouscatiers des gorges de l’Ardèche ont longtemps exploité la forêt et en ont tiré parti. En plus du charbon de bois, qui était produit en forêt, l'écorce de chêne, riche en tanin, était également valorisée et vendue aux tanneries. Quant aux branches plus fines, elles étaient destinées aux boulangers pour allumer leurs fours à bois. Cette longue exploitation a eu une forte influence sur la composition de la forêt actuelle, favorisant le chêne vert au détriment du chêne blanc (pubescent).

Couvert forestier

49 %
de la surface communale est occupée par des forêts présumées « anciennes »
2087 ha
de forêts « anciennes » sur la commune !
À BOURG-SAINT-ANDÉOL, le taux de boisement a légèrement augmenté depuis le milieu du XIXe siècle, date de réalisation de la carte de l'Etat-major, passant de 53 % à l'époque à 61 % aujourd'hui. Cependant, ceci n'a pas empêché, pendant cette période d'un peu plus de 150 ans le défrichement de 8 % des bois de l'époque, qui étaient pour certains anciens. Parmi les forêts actuelles, 80 % seraient anciennes.
Les forêts anciennes représenteraient 49 % de la surface communale (environ 2087 ha), chiffre élevé pour le département. La commune est la troisième d'Ardèche pour les surfaces de forêts anciennes.
Les forêts anciennes
Chêne vert (69 %)
Divers chênes à feuilles caduques (22 %)
Conifères divers (1 %)
Feuillus divers (1 %)
Forêts claires, jeunes peuplements et coupes (4 %)
Mélange de Chêne vert et pubescent (3 %)
Les forêts récentes
Chêne vert (48 %)
Divers chênes à feuilles caduques (9 %)
Conifères divers (3 %)
Feuillus divers (32 %)
Forêts claires, jeunes peuplements et coupes (2 %)
Mélange de Chêne vert et pubescent (4 %)
Mélanges de feuillus et de conifères (2 %)
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Bourg-Saint-Andéol
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de la commune

Partenaires
Le projet « Contribution à l'identification et à la caractérisation des forêts anciennes du Massif central » est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage dans le Massif central avec le fonds européen de développement régional.