Parfois défini comme la montagne ardéchoise, le sud du Plateau ardéchois se situe à la limite de la Haute-Loire à l’ouest, avant les Hautes-Cévennes nord d’altitudes plus élevées. Ce secteur est situé sur la ligne de partage des eaux entre la Loire et le Rhône et est caractérisé par la présence de nombreuses zones humides parfois tourbeuses (sagnes ou narces). A noter la présence du Lac d’Issarlès dans un ancien cratère de maar. D’un point de vue géologique, le socle de granites affleure partout avec des gneiss dans la partie centrale. Le climat montagnard y est rude : neige pendant plusieurs mois, vents très violents soufflant en hiver ("la burle"), brouillards fréquents dans les vallées, écarts de température très sensibles entre les saisons, pluies abondantes (1 500 mm/an en moyenne) fortement concentrées en septembre-octobre.
En chiffres
57 %
du territoire sont boisés
28 %
des forêts du territoire sont « anciennes »
72 %
des forêts du territoire sont « récentes »
9 %
des forêts présentes au XIXe siècle sur le territoire ont été défrichées
Sur le territoire
Le sud du Plateau ardéchois a un taux de boisement de 57 %. Il a plus que triplé depuis le minimum forestier du milieu du XIXe siècle. Un peu plus d’un quart (28 %) des forêts actuelles seraient anciennes, ce qui représente une proportion assez faible par rapport au reste du département, caractéristique d’un territoire à forte déprise pastorale. Cependant toutes les forêts du XIXe siècle ne sont plus présentes actuellement, près de 9 % ont été défrichées, ce qui reste plutôt faible pour le département.
Le sud du Plateau ardéchois a la particularité de présenter au sein de ses forêts anciennes plus d’un quart de sapinières pures. Contrairement à la partie nord du Plateau, les hêtraies occupent une place importante (18 %). On trouve par ailleurs une part non négligeable de Pin sylvestre (9 %) et des peuplements mélangés de conifères, comprenant notamment Sapin et Epicéa. Ce dernier, n’est pas la seule essence exotique : une assez forte proportion de Douglas (11 %) est notable.
Les forêts récentes du sud du Plateau ardéchois correspondent majoritairement à des pinèdes pures à Pin sylvestre (près d’un quart des peuplements). Les hêtraies pures sont également bien représentées avec 11 % des peuplements, moins cependant que dans les forêts anciennes. On trouve également divers conifères, parfois en mélange avec des feuillus. Les plantations exotiques pures occupent une place assez importante (13 %) et correspondent en grande partie à de l’Epicéa.
L'anecdote botanique
L’étage montagnard est largement dominé par la hêtraie sapinière, entre 800 et 1400 m d’altitude dans la partie occidentale du département. Sur les sols secs et plus particulièrement sur les versants exposés au Sud, se développe le pin sylvestre, également présent sur les terrains humides du Plateau ardéchois.
Couvert forestier
Sur le Plateau Ardéchois sud, le taux de boisement a plus que triplé depuis le milieu du XIXe siècle, date de réalisation de la carte de l'Etat-major, passant de 18 % à l'époque à 57 % aujourd'hui. Cependant, ceci n'a pas empêché, pendant cette période d'un peu plus de 150 ans le défrichement de 9 % des bois de l'époque, qui étaient pour certains anciens. Parmi les forêts actuelles, 28 % seraient anciennes.
Le projet « Contribution à l'identification et à la caractérisation des forêts anciennes du Massif central » est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage dans le Massif central avec le fonds européen de développement régional.