Les forêts anciennes
Plateau Ardéchois nord

La place des forêts anciennes
Plateau Ardéchois nord, un territoire particulier
Le nord du Plateau ardéchois (ou Montagne ardéchoise) est situé autour de Saint Agrève, délimitée par les plateaux du Velay au nord ouest et les Boutières à l’est et au sud. Situé à une altitude moyenne de 1 100 m, il est formé par les granites du Velay recouverts en leur centre de coulées volcaniques d'où émergent en bordure des pitons et des sucs . Le climat montagnard y est rude : neige pendant plusieurs mois, vents très violents soufflant en hiver ("la burle"), brouillards fréquents dans les vallées, écarts de température très sensibles entre les saisons, pluies abondantes (1 500 mm/an en moyenne) fortement concentrées en septembre-octobre.
En chiffres
55 %
du territoire sont boisés
38 %
des forêts du territoire sont « anciennes »
62 %
des forêts du territoire sont « récentes »
13 %
des forêts présentes au XIXe siècle sur le territoire ont été défrichées
Sur le territoire
Le nord du Plateau ardéchois a un taux de boisement de 55 %. Depuis le minimum forestier du milieu du XIXe siècle, ce taux a plus que doublé. Cependant toutes les forêts du XIXe siècle ne sont plus présentes, car 13 % ont été défrichées. 38 % des forêts actuelles seraient anciennes.
Le nord du Plateau ardéchois a la particularité de présenter un quart de sapinières pures au sein de ses forêts anciennes. A noter également une présence non négligeable de Pin sylvestre ainsi que des peuplements de conifères mélangés, pouvant inclure d’autres essences. La place des conifères est plus forte qu'ailleurs, les forêts feuillues représentant moins d’1/6e des forêts anciennes. Il est également à noter que le Douglas est l’essence la plus plantée sur le plateau nord avec 11 % des surfaces forestières.
Les forêts récentes du plateau nord sont représentées majoritairement par divers mélanges de résineux (21 %) ainsi que par des pinèdes pures à Pin sylvestre. Les sapinières sont deux fois moins présentes que dans les forêts anciennes. Les conifères occupent une part importante des forêts récentes, ce qui est la caractéristique des peuplements du Plateau ardéchois. Des plantations exotiques sont également notables avec une présence très majoritaire du Douglas (9 %) et plus faible de l'Epicéa (2 %).
L'anecdote botanique
Le Douglas est originaire de la côte ouest des États-Unis, il a été introduit en France au début du XIXe siècle par M. Douglas. Utilisé en plantation forestière dès le début du XXe siècle, il connaît un véritable essor après la seconde guerre mondiale et s’impose en France comme la première essence de reboi-sement dès les années 1970. Il est largement implanté sur le rebord est du Massif central. Arbre de pleine lumière, il affectionne les sols légers, acides et frais, et les régions bien arrosées. Il se plante en général en moyenne montagne à des altitudes variant de 600 à 800 m.

Couvert forestier

Sur le Plateau Ardéchois nord, le taux de boisement a plus que doublé depuis le milieu du XIXe siècle, date de réalisation de la carte de l'Etat-major, passant de 24 % à l'époque à 55 % aujourd'hui. Cependant, ceci n'a pas empêché, pendant cette période d'un peu plus de 150 ans le défrichement de 13 % des bois de l'époque, qui étaient pour certains anciens. Parmi les forêts actuelles, 38 % seraient anciennes.
Les forêts anciennes
Conifères divers (20 %)
Douglas (11 %)
Épicéa (1 %)
Forêts claires, jeunes peuplements et coupes (3 %)
Hêtre (5 %)
Mélanges de feuillus et de conifères (18 %)
Mélange de Hêtre et de Sapin pectiné (1 %)
Mélange de Sapin pectiné et d'Épicéa (7 %)
Pin sylvestre (9 %)
Sapin pectiné (25 %)
Les forêts récentes
Conifères divers (28 %)
Douglas (9 %)
Épicéa (2 %)
Feuillus divers (2 %)
Forêts claires, jeunes peuplements et coupes (7 %)
Hêtre (2 %)
Mélanges de feuillus et de conifères (17 %)
Mélange de Sapin pectiné et d'Épicéa (6 %)
Pin sylvestre (16 %)
Sapin pectiné (11 %)
Le saviez-vous ?

Plateau Ardéchois nord
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Partenaires
Le projet « Contribution à l'identification et à la caractérisation des forêts anciennes du Massif central » est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage dans le Massif central avec le fonds européen de développement régional.