Le Haut-Virarais, seconde plus vaste région naturelle d’Ardèche après le Bas-Vivarais, présente un taux de boisement actuel de 55 %. Ce taux a presque doublé entre le XIXe siècle et aujourd’hui. Cependant, près d’un quart des forêts anciennes ont été défrichées. Ainsi, seuls 42 % des forêts actuelles seraient anciennes, 45 % en tenant compte des anciens vergers de châtaigniers.
Les forêts anciennes du Haut-Vivarais sont constituées majoritairement de feuillus. En effet, 40 % des surfaces anciennes sont constituées de mélanges de feuillus, dont 18 % présentent également une part de conifères tels que le Pin sylvestre. Plus rarement, on observe quelques forêts de Chêne vert, à basse altitude (7 %) et, au contraire, des sapinières en montagne (7 %). S’y ajoutent 8 % de mélange de conifères et 9 % de Pin sylvestre pur, 7 % correspondant à d’anciens vergers de Châtaignier. La part des plantations d’essences exotiques est faible, pour l’essentiel constituée de Douglas (6 %).
À l’image des forêts anciennes, les forêts récentes de ce territoire sont constituées majoritairement d’un mélange de feuillus (45 %) ainsi que de chênaies pures (Chêne pubescent et Chêne vert). On retrouve le Pin sylvestre en mélange ou en peuplements purs (15 %). Le châtaignier ne représente que 5 % des surfaces. Le Douglas, qui est devenu l’essence exotique la plus plantée sur ce territoire, représente 7 % des forêts récentes.
L'anecdote botanique
Le Pin sylvestre se développe jusqu’à 1200 m d’altitude et occupe les versants et les plateaux du Nord-Vivarais, des Boutières, de la vallée de l’Eyrieux, et les pentes des Hautes-Cévennes. Cette essence colonisatrice croît sur les sols les plus variés et ne constitue généralement qu’une formation végétale transitoire. Son couvert léger permet l’implantation d’autres espèces, par exemple les chênes. C’est une espèce exigeante en lumière, qui résiste bien au froid et à la sécheresse. Sur sols acides, le Pin sylvestre est souvent associé à la Callune.