Les forêts anciennes
Saint-André-Lachamp

La place des forêts anciennes
Cévennes méridionales, un territoire particulier
C’est la partie méridionale du Parc naturel régional des Monts d'Ardèche. Le relief typiquement cévenol fait place au sud à un modelé plus doux de hauts plateaux ondulés s’apparentant à la Montagne ardéchoise. Le socle cristallin affleure partout, et correspond principalement à des micaschistes. Le climat est méditerranéen : l’été est chaud avec de longues périodes sèches, interrompues par des manifestations orageuses d’autant plus violentes que l’on monte en altitude. L’automne est marqué par de fortes précipitations.
Sur la commune
92 %
du territoire de la commune sont boisés
76 %
des forêts de la commune sont « anciennes »
24 %
des forêts de la commune sont « récentes »
4 %
des forêts présentes au XIXe siècle sur la commune ont été défrichées
Sur le territoire
Les Cévennes méridionales présentent le plus fort taux de boisement des petites régions naturelles de l’Ardèche avec 80 % de son territoire boisé actuellement. Ce taux a plus que doublé depuis le XIXe siècle. Cependant toutes les forêts du XIXe siècle ne sont plus présentes actuellement : près d’un cinquième des forêts de l'époque auraient été défrichées. Ce territoire présente le plus fort taux de forêt ancienne de tout le département avec 43 % de forêt ancienne au sens strict auquel il faut ajouter 10 % d’anciens vergers de Châtaigniers.
Les forêts anciennes des Cévennes méridionales sont marquées par la présence du Pin maritime (30 %). Cette essence exotique a été introduite à la fi n du XIXe siècle dans les basses Cévennes, sur des terrains gréseux qui lui sont favorables, pour alimenter en bois les mines du Bassin d’Alès. Il s’est développé également dans les vergers de Châtaignier à l’abandon. On retrouve encore une part importante de Châtaignier dans les forêts des Cévennes méridionales (18 % des forêts anciennes). Les mélanges de feuillus et Chêne vert occupent le reste des boisementsde cette région.
Environ 1/5e des forêts récentes des Cévennes méridionales correspond à du Pin maritime. Cette essence a colonisé massivement les terrains abandonnés par l’agriculture ou y a été planté. Les mélanges de feuillus occupent une part comparable, suivis par le Châtaignier (11 %). À noter également la présence du Pin sylvestre.
L'anecdote botanique
Sur ce territoire, 1/5e des forêts anciennes, c'est-à-dire celles qui étaient déjà cartographiées en forêt sur la carte de l’État-major, correspond à d’anciennes châtaigneraies. Ces anciens vergers « d’arbre à pain » (nom local du Châtaignier) ont été plantés, au Moyen Âge, pour les plus anciens, pour la production de farine. La fin du XIXe signe la fin de cet âge d’or avec un fort exode rural, la maladie de l’encre qui ravage les châtaigneraies, et la coupe des vergers de châtaigner pour alimenter en tanin les usines (coupe non toujours suivie d’un reboisement surtout en cas de paturage). Aujourd'hui converties en taillis ou colonisées par d’autres essences, autochtones comme le Chêne ou exotiques comme le Pin maritime, il ne reste qu’une petite partie de ces anciennes châtaigneraies. En Ardèche, on comptait en effet 58 000 ha de châtaigneraies, contre 18 000 ha de forêt anciennes aujourd’hui dominées par le Châtaignier (plus 12.000 ha de recolonisation plus récente). Ces châtaigneraies portent un héritage historique et biologique particulier, à la fois influencé par l’histoire paysanne et forestière, tant en raison de l'entretien du sous-bois qui y était jadis pratiqué (comme plus largement dans nombre de forêts à l’époque) que dans la présence encore visible, aujourd'hui, d'arbres pluriséculaires supports d'une faune singulière. La culture de la châtaigne est aujourd’hui en plein renouveau et 5000 ha sont de nouveau exploités à cette fin. Naguère peu présent en Ardèche, le Pin maritime, plus connu sous le nom de Pin des Landes, se rencontre principalement dans la région des Cévennes ardéchoises. Les terrains gréseux lui sont favorables (environs d’Aubenas et des Vans). Très colonisateur, il envahit rapidement les friches. À la fin du XIXe siècle, il a été introduit dans les basses Cévennes pour produire des étais destinés aux galeries des bassins miniers cévenols (Alès, La Grand’ Combe) et ardéchois (Largentières, Prades).

Couvert forestier

70 %
de la surface communale est occupée par des forêts présumées « anciennes »
1172 ha
de forêts « anciennes » sur la commune !
À SAINT-ANDRÉ-LACHAMP, le taux de boisement a augmenté de près de 30 % depuis le milieu du XIXe siècle, date de réalisation de la carte de l'Etat-major, passant de 73 % à l'époque à 92 % aujourd'hui. Cependant, ceci n'a pas empêché, pendant cette période d'un peu plus de 150 ans le défrichement de 4 % des bois de l'époque, qui étaient pour certains anciens. Parmi les forêts actuelles, 60 % seraient anciennes.
Les forêts anciennes représenteraient 70 % de la surface communale (environ 1172 ha), chiffre le second plus élevé du département et des Cévennes méridionales.
Les forêts anciennes
Châtaigneraie (21 %)
Chêne vert (11 %)
Conifères divers (33 %)
Feuillus divers (7 %)
Forêts claires, jeunes peuplements et coupes (4 %)
Mélanges de feuillus et de conifères (9 %)
Pin maritime (15 %)
Les forêts récentes
Châtaigneraie (14 %)
Chêne vert (16 %)
Conifères divers (27 %)
Douglas (1 %)
Feuillus divers (13 %)
Forêts claires, jeunes peuplements et coupes (6 %)
Mélanges de feuillus et de conifères (13 %)
Pin maritime (10 %)
Le saviez-vous ?

Saint-André-Lachamp
Agir en faveur des forêts anciennes
de la commune

Partenaires
Le projet « Contribution à l'identification et à la caractérisation des forêts anciennes du Massif central » est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage dans le Massif central avec le fonds européen de développement régional.