Vous aussi, agissez en faveur des Characées du Massif central !

Comme toutes les plantes des zones humides, les Characées sont particulièrement menacées en France, d’autant que celles-ci ne bénéficient d’aucun statut règlementaire. Ce patrimoine fragile et discret mérite l’attention de tous… Que vous soyez élu d’une collectivité, exploitant agricole ou forestier, botaniste ou citoyen du Massif central, le CBN Massif central vous partage ses conseils pour mieux prendre en compte les Characées dans le cadre de vos activités. Votre engagement est essentiel pour assurer la pérennité de ces milieux naturels d'exception.
Vous aussi, agissez en faveur de la préservation des messicoles

Élu du territoire, je tiens compte de ce patrimoine dans les projets de la collectivité…

J’informe…
J’organise des campagnes d’information à destination des citoyens, des exploitants agricoles et forestiers, et des entreprises pour faire connaître l’importance des zones humides et des menaces qui pèsent sur elles ; j’encourage les actions pédagogiques dans les écoles de ma collectivité pour sensibiliser les jeunes générations à la connaissance et à la préservation des zones humides riches en Characées ;
Je communique sur les bonnes pratiques à adopter. Je suis conscient que toutes les zones humides de mon territoire assurent des fonctions écologiques importantes (régulation de la quantité et de la qualité de l’eau, accueil de la faune et de la flore aquatique, rôle paysager…) et sensibilise mes administrés à la prise en compte du patrimoine végétal dans la gestion de ces espaces.
Je préserve les mares, lacs, étangs, sources et résurgences situés sur la propriété de la collectivité (sectionaux / communaux, foncier départemental, emprise routière, etc.) par une gestion adaptée. J’encourage l’acquisition par ma collectivité de parcelles de zones humides pour les protéger de toute exploitation et les gérer de manière conservatoire.
Je prends conseil auprès d’établissements spécialisés dans la gestion des zones humides : Agences de l’eau, Conservatoires botaniques, Conservatoires d’espaces naturels, Office français de la biodiversité, etc.
Je préserve les zones humides par voie règlementaire, notamment par un règlement du Plan local d’urbanisme (PLU) et l’intégration dans le Schéma de cohérence territoriale (SCOT), par la création d’Espaces naturels sensibles (départements) ou de Réserves naturelles (nationales, régionales, volontaires…). Ces mesures viseront à éviter l’artificialisation des zones humides.
Je crée des zones de protections règlementaires autour des zones humides les plus adaptées, notamment pour préserver la qualité de l’eau et éviter toute pollution de surface (effluents domestiques et agricoles notamment).
Je règlemente les activités susceptibles de porter atteinte aux zones humides (drainage, remblaiement, pollutions) et encourage les pratiques de gestion de l'eau durables.
Je soutiens les projets de restauration écologique des zones humides dégradées et fais appel à des gestionnaires spécialisés dans le génie écologique concernant les espaces situés sur la propriété de la collectivité.
Je sollicite des financements auprès des collectivités territoriales, de l'État et des agences de l'eau pour mener à bien les actions de protection et de restauration des zones humides. Je peux également bénéficier des dispositifs existants (ex : contrats Natura 2000, mesures agro-environnementales) pour soutenir les projets de préservation.
Je soutiens les travaux d’inventaire, d’amélioration des connaissances ou de conservation menés par le CBN et son réseau de partenaires.
Je contribue à faire évoluer la règlementation en faveur des Characées.
Vous aussi, agissez en faveur de la préservation des messicoles

Exploitant agricole, j’agis en faveur des Characées et des zones humides à travers mes pratiques…

Je préserve et favorise les mares temporaires ou permanentes sur mon exploitation. J’apporte une attention particulière à la qualité des eaux.
Je limite les apports en pesticides et en engrais en périphérie des zones humides voire sur le bassin versant de celles-ci ;
J’évite le surpâturage des berges qui favorise l'érosion et l'envasement des zones humides et contribue à troubler les eaux de surface ; je limite la pénétration des troupeaux sur les points d’eau en créant des abreuvoirs adaptés ;
Je limite mes prélèvements d'eau pour maintenir un niveau d'eau suffisant dans les zones humides en période estivale ;
Je crée des zones tampons en plantant des haies et des bandes enherbées en périphérie des zones humides pour filtrer les polluants et limiter l'érosion.
Je limite le fauchage ou le débroussaillage des berges des points d’eau.
Je diversifie les cultures pour limiter les besoins en intrants et réduire l'impact sur la qualité de l'eau, en travaillant notamment sur mes rotations de culture.
Aux abords des zones humides, je limite les surfaces en labour pour freiner le ruissellement et l'érosion des sols, et empêcher les pollutions de surface (pesticides, fertilisants).
Je privilégie les techniques de lutte biologique et les amendements organiques afin de réduire les pollutions de surface (pesticides, fertilisants).
Je me renseigne sur les enjeux de la préservation des milieux aquatiques et des Characées en particulier.
Je travaille en partenariat avec les associations de protection de la nature, les collectivités territoriales, les agences de l’eau et les chambres d’agriculture pour trouver des solutions les plus adaptées à mon exploitation.
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Exploitant forestier, je porte une attention particulière aux mares et autres points d’eau à travers mes pratiques…

Je préserve et favorise les mares temporaires ou permanentes sur ma propriété. J’apporte une attention particulière à la qualité des eaux.
Avant toute exploitation forestière, je cartographie précisément les zones humides et les délimite physiquement par un balisage approprié. Je réfléchis aux circulations des engins pour éviter tout passage sur ou à proximité des zones humides.
Je tiens compte des obligations règlementaires (Loi sur l’eau ; L-210 du code de l’environnement) : déclarations ou demandes autorisation liées à certaines interventions (franchissement point d’eau, modification du régime d’écoulement des eaux au moment de la création d’une desserte, etc.)
Si possible, je favorise une exploitation manuelle ou mécanique légère (abattage dirigé, extraction par câble…) à proximité des points d’eau afin de limiter le compactage des sols et la perturbation de l'habitat des Characées ou des zones humides en général.
Je porte une attention particulière aux fuites d’huiles et hydrocarbures utilisés lors des chantiers d’exploitation et met en œuvre les moyens pour éviter toute pollution des eaux de surface.
J’évacue avec précaution les branches et les feuilles tombées dans les points d’eau lors de l’exploitation pour éviter leur décomposition dans l'eau et la production de matières organiques en excès, qui peuvent étouffer les Characées...
Je mets en place des travaux de restauration pour favoriser la circulation de l’eau sur la parcelle et reconstituer les habitats des Characées, comme la création de mares ou points d’eau.
Je collabore avec les associations de protection de la nature, les collectivités territoriales, les agences de l’eau et les techniciens forestiers pour trouver des solutions les plus adaptées à ma forêt.
Je m’inscris dans une démarche de certification, comme la certification FSC, intégrant des critères de préservation de la biodiversité et valorise mes actions auprès de mes acheteurs.
Je me renseigne sur les techniques de gestion forestière durable et m’oriente, si possible, vers une sylviculture à couvert continu. Voir aussi nos pages consacrées aux forêts.
Pour aller plus loin, je prends connaissance du Plan régional sur la forêt et le bois en Auvergne-Rhône-Alpes afin de mieux comprendre les enjeux de préservation de la biodiversité forestière.
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Botaniste, je participe à l’amélioration des connaissances et à l’identification des végétations à Characées à préserver

Je me forme à la reconnaissance des Characées et consulte les ressources mises à disposition par le CBN.
Lors de mes prospections, j’examine les végétations aquatiques en particulier dans les mares, les résurgences, les fossés, les fontaines, aux abords des lacs et étangs, etc. Je signale la présence d’herbiers à Characées auprès du CBN. Si possible, j’examine et je détermine les espèces présentes.
Je participe aux travaux d’inventaire du CBN ou à la recherche des taxons rares et consulte à cet effet, les outils mis à disposition par le CBN
Je récolte des spécimens en vue de les déterminer et les placer en herbier ;
Je me rapproche des réseaux d’observateurs départementaux pour partager et valider mes observations.
Je transmets mes observations passées et actuelles au CBN en vue de leur intégration dans les plateformes régionales officielles du SINP : Biodiv’AURA en Auvergne-Rhône-Alpes, OBV-NA en Nouvelle-Aquitaine. Ces observations seront utiles aux pouvoirs publics pour tenir compte de la présence des Characées dans les projets d’aménagement.
Je contribue à la connaissance régionale en publiant mes découvertes dans des revues spécialisées (Carnets botaniques édités par la SBOCC, bulletins de la SBCO, etc. ou dans les supports de communication du CBN).
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Citoyen du Massif central, j’agis en faveur des Characées en préservant ou en créant une mare !

J’entretiens les mares présentes sur ma propriété et porte une attention particulière à la qualité des eaux (évacuation des branchages et feuilles tombés dans l’eau à la fin de l’automne notamment).
Lorsque les vases s’avèrent trop épaisses, je procède à un curage afin d’éviter le comblement de la mare (curage tous les 20-30 ans environ).
Je taille les arbres et arbustes situés à proximité des mares afin de favoriser leur ensoleillement.
Je limite le piétinement des berges.
Je crée une mare sur ma propriété et me rapproche du « groupe mares » pour prendre conseil.
J’informe le CBN si j’observe des Characées dans ma mare ou dans tout autre point d’eau au cours de mes balades.