À la recherche des Characées du Massif central…

En raison de leur difficulté à les recenser, l’inventaire des characées ne peut reposer sur les seules épaules du CBN Massif central. Ces pages visent à proposer aux réseaux d’observateurs les ressources nécessaires pour contribuer au recensement des charophytes du territoire d’agrément et à les orienter dans leurs prospections.

Quelle est la période la plus propice pour observer les characées ?

Recenser les espèces de charophytes nécessite de prospecter les sites favorables à plusieurs périodes de l’année. En effet, les végétations plurispécifiques peuvent comporter, quelques espèces — dans de rares cas, jusqu’à une dizaine d’espèces différentes — amenées à se succéder de mars à septembre. 3 catégories peuvent être distinguées :

Les characées vernales. Il s’agit des plantes les plus précoces. Elles peuvent apparaître dès le mois de mars et, pour certaines, auront terminé leur cycle de vie dès la fin du mois de mai. Elles sont représentées en particulier par certaines espèces du genre Tolypella.
Les characées printano-estivales. Ce sont les plus nombreuses, notamment représentées par le genre Chara (Chara hispida, Chara vulgaris, etc.). Elles atteignent leur plein développement entre mai et juillet.
Les characées tardi-estivales. Moins nombreuses, elles présentent une phénologie plus tardive (ou plus large dans le temps) et peuvent fructifier jusqu’au début de l’automne. Citons notamment Nitella flexilis, N. hyalina, N. confervacea et N. mucronata.

Calendrier phénologique des charophytes du Massif central :

	J	F	M	A	M	J	J	A	S	O	N	D
Genre Chara
Chara aculeolata
Chara aspera
Chara braunii
Chara canescens
Chara connivens
Chara contraria
Chara fragifera
Chara globularis
Chara hispida
Chara tomentosa
Chara virgata
Chara vulgaris
Genre Nitella
Nitella capillaris
Nitella confervacea
Nitella flexilis
Nitella gracilis
Nitella hyalina
Nitella mucronata
Nitella opaca
Nitella syncarpa
Nitella tenuissima
Nitella translucens
Genre Nitellopsis
Nitellopsis obtusa
Genre Tolypella
Tolypella glomerata
Tolypella intricata

Où les chercher ?

Les characées sont bien évidemment à rechercher dans leurs milieux de prédilection : résurgence, mare, étang, lac, marais, fossés, ornières forestières, fontaines, abreuvoirs, carrières en eau, réservoirs… Elles sont parfois mélangées aux autres herbiers aquatiques ou agglomèrent de nombreux sédiments, ce qui les rend parfois difficiles à percevoir.

Afin de faciliter les prospections, le CBN met à disposition ci-après, les cartes de répartition des principales espèces à rechercher et donne quelques indications sur les secteurs à parcourir de préférence.

Accédez aux cartes de répartition des espèces de characées du territoire d'agrément du CBN Massif central

Comment les observer ?

Les characées ne peuvent être abordées de la même manière que la flore vasculaire. Aussi, il est préférable de tenir compte des conseils suivants :

Récolter des spécimens fructifiés ou en cours de fructification, présentant des organes reproducteurs et des rhizoïdes suffisamment développés (les gamétanges mâles et femelles ainsi que les bulbilles se développant sur les rhizoïdes constituent des caractères distinctifs prépondérants).
Récolter en petite quantité suffit pour la détermination (quelques plantes entières ou au moins la moitié supérieure de la plante).
Éviter de collecter des spécimens excessivement contaminés par des algues filamenteuses, dont la présence rend le nettoyage des échantillons très laborieux.
Si la plante est dioïque (seule présence d’oogones ou d’anthéridies), chercher des pieds mâles et femelles.

Utiliser un râteau à manche télescopique et/ou un grappin pour récolter en eau profonde. L'utilisation d'une barque facilite les prospections dans les pièces d’eau les plus profondes.
Un aquascope est particulièrement adapté à la prospection des pièces d’eau peu profondes et à topographie régulière.
Noter les caractéristiques des plantes fraîchement collectées : odeur, couleur, caractéristiques du milieu, etc.
Éviter de garder les échantillons à une température élevée.

Comment les conserver pour une observation ultérieure ?

Pour conserver les échantillons, trois possibilités s’offrent à vous. Pensez à noter toutes les informations relatives à la collecte (date, lieu, etc.) avant le stockage :

Stocker les sacs plastiques fermés au réfrigérateur, pour une durée ne devant pas dépasser 2 semaines.
Stocker les sacs fermés au congélateur, pour un temps indéfini, en veillant à ce que les plantes ne soient pas écrasées entre elles.
Placer les échantillons dans des piluliers remplis d’alcool à 70° modifié.

Quelle est la période la plus propice pour observer les characées ?

Comment les conserver pour une observation ultérieure ?

Quelle est la période la plus propice pour observer les characées ?