MAEC : des guides territoriaux pour évaluer le bon état de conservation des prairies naturelles

Dans le cadre des Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) mises en œuvre dans le cadre des précédentes Politiques agricoles communes (PAC), le Conservatoire botanique a élaboré de nombreux guides techniques pour aider les exploitants et contrôleurs à identifier les espèces indiquant le bon état écologique des végétations prairiales…

Des mesures en faveur de la flore prairiale

Ces dernières années, promouvoir une agriculture doublement performante pour concilier compétitivité et respect de l’environnement est devenu un enjeu phare. Parmi les nombreux moyens mis en œuvre pour répondre à cet enjeu, les Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) ont constitué un outil efficace pour accompagner le changement de pratiques agricoles afin de réduire les pressions agricoles sur l’environnement ; et maintenir les pratiques favorables là où il existait un risque de disparition de ces dernières ou de modification en faveur de pratiques moins respectueuses de l’environnement.

Sur certains territoires « à enjeux localisés » de maintien de la richesse floristique des prairies naturelles, des MAEC particulières ont été proposées. Ces mesures ont été, en général, mises en œuvre ponctuellement sur des parcelles accueillant des végétations diversifiées et typiques de milieux de bonne qualité écologique.

Illustration - Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC)

Un versement d’aides conditionné à la présence de plantes indiquant le bon état écologique des prairies (obligation de résultats)

Sur chaque parcelle, la mesure contractualisée entre l’agriculteur et l’État consistait à garantir la présence d’au moins quatre espèces parmi la liste des plantes indicatrices de la qualité écologique des prairies naturelles fournie par la structure porteuse du projet agro-environnemental et climatique du territoire considéré. Le versement des aides était ainsi conditionné par la présence de plantes qui indiquaient le bon état écologique des végétations prairiales.

À cet égard, le Conservatoire botanique était souvent sollicité par les professionnels agricoles et les gestionnaires d’espaces naturels pour définir les listes des plantes indicatrices les plus pertinentes pour chaque territoire agricole et éditer des guides d'aide à leur identification.

Si ces MAE ont permis de nouer un réel dialogue entre écologues, conseillers et exploitants agricoles quant à la préservation d’une flore prairiale diversifiée, le maintien de ces mesures dans la nouvelle programmation de la PAC reste en débat. Les politiques publiques agricoles, à travers les Agences de l’eau, souhaitent aujourd’hui mettre en œuvre un dispositif plus global de paiement pour services environnementaux (PSE), permettant de rémunérer les exploitants agricoles pour leur contribution à la réalisation de ces services. Ces dispositifs pourraient alors reprendre l’approche par des listes d’espèces pour évaluer ces services. Affaire à suivre…

Tous les guides élaborés depuis 2012 par le Conservatoire demeurent disponibles en téléchargement :

Consultation des guides techniques en ligne