Restaurer au moins 200 ha de forêts alluviales, voilà l’ambition portée par le CBN dans le cadre du PNA tandis que ces écosystèmes sont jugés à l’échelle européenne dans un état de conservation défavorable, en particulier en France…
Le rapportage européen (2013-2018) relatif à l’habitat communautaire 92A0 - Forêts-galeries à Salix alba et Populus alba considérait ces habitats dans un état de conservation défavorable-mauvais pour la France… Face à cette réalité, l’Union européenne porte un objectif ambitieux à horizon 2030 : protéger 30 % de la superficie de l’UE et rétablir tous les écosystèmes dégradés d’ici à 2050. Ceci rejoint les objectifs de la loi de restauration des écosystèmes adopté le 12 juillet 2023 par la Commission européenne.
Si l’objectif paraît ambitieux, il n’indique pas pour autant comment juger d’une bonne fonctionnalité des forêts alluviales. Certaines espèces constituent néanmoins d’excellents bioindicateurs pour fixer le cap à suivre... C’est le cas des chauves-souris qui nécessitent une mosaïque et une structuration diversifiées de leurs écosystèmes forestiers pour y vivre. Ainsi, les études menées dans le cadre de RIPIMED et du PNA Chiroptères ont montré que l’optimum de fonctionnalité d’une ripisylve (à la fois en nombre d’espèces et en activité) correspondait à une forêt d’une largeur minimale de 50 m, si possible mature et dont les trouées n’excèdent pas 40 m de longueur. L’analyse de la connectivité d’espèces végétales associées aux forêts alluviales, comme l’Epipactis du Castor est également susceptible de compléter cette approche…
Le rétablissement d’habitats vitaux pour des espèces menacées ou protégées peut être envisagé par la mise en place de zones prioritaires pour la biodiversité (ZPB). Cet outil juridique permet de fixer des actions que les propriétaires peuvent mettre en œuvre sur 5 ans à l’aide des moyens prévus…
Plusieurs actions sont envisagées par le CBN pour porter des projets de restauration écologique :