Les végétations de la Forterre

Le Forterre, constitué de sols à bon potentiel agronomique est un terroir reconnu de longue date pour les bons rendements de ses cultures de céréales (plateau marno-calcaire). De fait, les végétations agropastorales sont ici moins présentes que sur le reste du département. Pour autant, l'activité d'élevage reste prépondérante car ces terres de plateau n'atteignent pas les rendements céréaliers des limagnes. On observe ainsi de beaux ensembles de prairies. Les petits ruisseaux qui découpent ce plateau se caractérisent par le maintien du bocage et des parcelles de plus petites tailles, favorables à la diversification de la trame herbagère.

La Forterre est actuellement très peu boisé, et compte un taux de boisement de 5 %. 19 % des forêts actuelles seraient anciennes, ce qui est très inférieur à la moyenne du Massif central. Le reste des forêts actuelles est issu de recolonisation spontanée de terres délaissées par l'agriculture ou de reboisements par plantation ou semis, même si les défrichements ont été plus importants car le taux de boisement était encore de 6 % au milieu du XIXème siècle. Le secteur a en plus subi des défrichements de forêts anciennes très importants depuis 150 ans, puisque 86 % des forêts présentes sur la carte de l’État-major, au moins en partie anciennes, ont été défrichées. En forêt ancienne, les peuplements sont notamment constitués de Chênes décidus et dans une moindre mesure de feuillus divers. Ces peuplements sont essentiellement constitués d'essences autochtones, même s'ils peuvent abriter une petite part d’essences exotiques en mélange. Les peuplements dominés par les essences exotiques ne représentent que 1 % des forêts anciennes.