Les bryophytes du Bassin du Puy-en-Velay
État de connaissances
Sur le Bassin du Puy, deux études ponctuelles menées par le CBN Massif central ont apporté des données bryologiques récentes : l’une sur l’ENS de Magnore, et l’autre sur les mousses épiphytes. Toutefois, ce territoire reste très méconnus du point de vue bryologique malgré des habitats rocheux très originaux.
897
informations floristiques
Origine des informations et observations capitalisées
21données d'origine bibliographique
102données originaires d’herbiers
774données d'inventaires et diverses données de terrain
730données collectées par le personnel du CBN
167données issues des travaux hors CBN
Temporalité des données
106 données historiques
16 données anciennes
775 données récentes
Diversité et éléments patrimoniaux du Bassin du Puy-en-Velay
Diversité taxonomique
Avec près de 170 taxons recensés, cette région naturelle pourrait paraitre assez pauvre, mais les carences en inventaire expliquent probablement cette assez faible diversité. Des inventaires complémentaires ciblés notamment sur les habitats rocheux volcaniques permettraient certainement de faire augmenter ce chiffre.
d'informations sur Biodiv'AURA167 taxons
dont
166 indigènes connus
1 exogène
Taxons menacés
| Liste rouge nationale | Liste rouge régionale | |
|---|---|---|
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EW
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- | 0 |
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RE
|
- | 0 |
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CR
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- | 8 |
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EN
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- | 11 |
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VU
|
- | 8 |
|
NT
|
- | 1 |
Malgré les lacunes de connaissance, deux grands types d'habitats semblent jouer un rôle clé pour les bryophytes menacées et rares. En premier lieu, les habitats rocheux de par leur importance, leur diversité pétrochimique et les diverses expositions, offrent une grande gamme de micro-habitats favorables à ces espèces spécifiques et rares. De nombreuses espèces saxicoles du genre Grimmia sont connues comme G. crinita, G. longirostris, ou G. plagiopodia. D'autres espèces très rares en Auvergne comme Leptodon smithii y sont également présents. L'autre habitat remarquable pour les bryophytes menacées correspond aux forêts et bosquets qui abritent une bryoflore épiphyte spécifique.
Enjeux de conservation dans le Bassin du Puy-en-Velay
Taxons à enjeux de conservation
Malgré l'absence de bryophyte protégée dans cette région, il ne faut pas considérer pour autant qu'il n'y a pas d'enjeu bryologique de conservation sur ce territoire. En effet les espèces saxicoles remarquables méritent une attention particulière, car pour certaines de ces espèces, elles ne sont présentes en Auvergne-Rhône-Alpes qu'en de rares localités. De plus, pour des espèces comme Grimmia plagiopodia, les populations auvergnates et notamment ponotes sont parmi les plus importantes sur le continent pour une espèce menacée à l’échelle européenne. En ce qui concerne les espèces épiphytes remarquables, il faut souligner leur forte sensibilité à la gestion forestière et à la gestion des haies.
Taxons indigènes protégés
- 0 taxon indigène protégé inscrit à la DH
- 0 taxon indigène protégé au niveau national
Aucune bryophyte protégée n'est connue sur ce territoire.
Taxons exotiques
Dans le Bassin du Puy-en-Velay, il y a 1 espèces exotiques.
Une seule bryophyte invasive, Campylopus introflexus, est mentionnée dans cette région.
Campylopus introflexus (Hedw.) Brid. - M. Lüth
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Téléchargez le tableau complet des listes de taxons (exotiques, à enjeux de conservation, protégés, listes rouges...)
Actions de conservation
Pour ce qui concerne les milieux rocheux, notamment à proximité de l’agglomération du Puy-en Velay, l’urbanisation devrait mieux prendre en compte ces habitats spécifiques et la bryoflore associée. Il en est de même pour les aménagements routiers, et notamment la stabilisation et l’entretien des pans rocheux de bords de route qui peuvent constituer des atteintes fortes à la bryoflore saxicole. Pour les espèces épiphytes en forêt, une orientation des pratiques vers une sylviculture plus respectueuse de la biodiversité et des dynamiques naturelles favoriserait probablement la diversité de la bryoflore et un grand nombre d'espèces menacées. De même, des actions de sensibilisation à un entretien respectueux des haies, aideraient à la préservation de la bryoflore corticole.
