Les végétations de la Vallée du Cher

La Vallée du Cher, marquée par un très fort impact de l'homme (gravières, urbanisation, cultures de céréales) voit sa trame agropastorale particulièrement dégradée. Si le lit majeur a été abondamment mis en culture compte tenu de la bonne valeur agronomique des terres, les dépôts alluviaux les plus grossiers ont été quant à eux conservés en tant que pâturage ; ainsi certaines zones enclavées entre le canal du Berry et le lit du Cher représentent encore de belles entités de prairies.

La Vallée du Cher est actuellement assez peu boisée, et compte un taux de boisement de 22 %. 12 % des forêts actuelles seraient anciennes, ce qui est très inférieur à la moyenne du Massif central. Le reste des forêts actuelles est issu de recolonisation ou de reboisement de terres délaissées par l'agriculture, mais aussi localement de la colonisation naturelle de terrains alluviaux abandonnés par la rivière. Le taux de boisement a été multiplié par 5.5 depuis le milieu du XIXème siècle. Le secteur a cependant subi des défrichements de forêts anciennes très importants depuis 150 ans, puisque 41 % des forêts présentes sur la carte de l’État-major, au moins en partie anciennes, ont été défrichées. Une petite partie a pu être repris par la dynamique de la rivière. En forêt ancienne, les peuplements sont notamment constitués de feuillus divers et dans une moindre mesure de Chênes décidus. Ces peuplements sont essentiellement constitués d'essences autochtones, même s'ils peuvent abriter une petite part d’essences exotiques en mélange. Les peuplements dominés par les essences exotiques sont très présents et représentent 32 % des forêts anciennes Les peuplements purs d’essences exotiques sont très rares en forêt récente, et ne représentent que 1 % en peuplements purs ou dominants.