La Vallée du Cher forme une basse plaine inondable bordée de lambeaux de terrasses discontinues. Le Cher a découpé les massifs cristallins du socle Primaire et regroupé des formations alluviales récents ou anciens constituées de sols sableux et graveleux. La vallée présente un fond plat d’une longueur moyenne d’un kilomètre où la rivière dessine de nombreux méandres dominés par une première série de terrasses issues de formations détritiques du Tertiaire (à l’ouest) et du Secondaire (au nord). A ces terrasses successives succèdent les coteaux d’amplitudes différentes. En rive droite, les versants sur roche primaire granitique dominent la vallée d’une cinquantaine de mètres. Ces coteaux sont découpés par de nombreux talwegs transversaux qui cloisonnent le paysage.
La Vallée du Cher est concernée par un climat d'influence atlantique ; les précipitations annuelles moyennes sont de 720 mm à Montluçon. La moyenne annuelle de température est de l'ordre de 11,3°C pour cette région naturelle.
C'est dans cette région naturelle que l'on peut se trouver le plus bas en altitude : le Cher à Urçay coule à 159 m. La Vallée du Cher possède ainsi un relief peu élevé ; le lit du Cher se trouve à moins de 200 m d'altitude et le point culminant se trouve sur un coteau à l'est de Montluçon (397 m). Cette région est concernée par un seul étage de végétation dit "collinéen".
La Vallée du Cher est marquée par un paysage de plaine alluviale où le cours d’eau est bien visible ; la végétation qui borde naturellement le Cher est discontinue et moins dense comparativement à la Loire et à l’Allier. De Montluçon à Saint-Victor, cette plaine est fortement marquée par les bassins de gravières. De part et d’autre du lit de la rivière, les sols généralement profonds et filtrants des terrasses ont conditionné et orienté l’occupation des sols en favorisant des prairies ou des zones cultivées. Les masses boisées se concentrent principalement sur les pentes les plus fortes et les talwegs des coteaux (rive droite principalement). Dans cette vallée, l’occupation humaine est très présente : elle s’organise au-delà de la ville et des zones industrielles de Montluçon sous la forme d’un habitat linéaire et discontinu à proximité du Cher.