Les végétations de la Forêt et bocage bourbonnais

Cette petite région centrale et représentative des paysages du département a subit des modification très importantes ces deux dernières décennies dans l'utilisation des sols. L'agrandissement des parcelles, la suppression du bocage, l'implantation de cultures de céréales, la généralisation des prairies temporaires, etc. ont conduit à une diminution progressive des surfaces en herbe. Pour autant, la faible valeur agronomique des sols, leur engorgement hivernal prolongé et l'attachement de nombreux éleveurs à la race charolaise permettent d'observer encore de beaux ensembles de prairies naturelles. En outre, l'impact agricole du dérèglement climatique risque d'être important sur ce territoire tandis que l'impact en termes de diversité floristique reste encore difficile à mesurer.

La Forêt et le bocage Bourbonnais sont actuellement assez peu boisés, et compte un taux de boisement de 20 %. 60 % des forêts actuelles seraient anciennes, ce qui représente une des valeurs les plus élevées dans le Massif central. Le reste des forêts actuelles est issu de recolonisation spontanée de terres délaissées par l'agriculture ou de reboisements par plantation ou semis. Le taux de boisement a ainsi été multiplié par 1.3 depuis le milieu du XIXème siècle. Le secteur a cependant subi des défrichements de forêts anciennes depuis 150 ans, puisque 20 % des forêts présentes sur la carte de l’État-major, au moins en partie anciennes, ont été défrichées. En forêt ancienne, les peuplements sont très majoritairement constitués de Chênes décidus. Ces peuplements sont essentiellement constitués d'essences autochtones, même s'ils peuvent abriter une petite part d’essences exotiques en mélange. Les peuplements dominés par les essences exotiques ne représentent que 5 % des forêts anciennes.. Les forêts récentes sont quant à elles constituées d'une proportion assez importante d'essences exotiques, qui atteint 18 % en peuplements purs ou dominants.