S. PERERA / CBNMC

Le territoire des Pays coupés du Livradois

Contexte géologique et géomorphologique

Les Pays coupés du Livradois se sont formés à l’ère tertiaire, lors de la surrection des Alpes, lorsque le jeu des failles a provoqué des effondrements (Limagne brivadoise et bassin de Paulhaguet) et des surrections (massif du Livradois) au sein du vieux plateau granitique datant de l’ère primaire. Ainsi, les ruisseaux prenant leur source sur le Haut-Livradois ont creusé le massif le long des failles et rattrapé le niveau de l’Allier au fond du bassin, à l’ouest. Au cours de l’ère quaternaire, les vallées se sont enfoncées dans ce socle et un chevelu très ramifié d’affluents de l’Allier et de la Senouire découpent les vallées en gorges profondes. Les roches sont donc constituées, pour la plupart, de granites du Velay mais quelques roches métamorphiques forment de vastes enclaves en leur sein, surtout au nord.

Altitudes
Altitudes de la région naturelle
1195m max. (la Broze)
781m moy.
395m min. (l'Allier (à hauteur de Brassaget))
Contexte climatique et biogéographique

Cette région naturelle est marquée par un climat semi-continental, avec une influence des marges montagnardes au contact du plateau de la Chaise-Dieu et du massif du Haut-Livradois. Les précipitations annuelles moyennes avoisinent les 850 mm de pluie et la moyenne annuelle de température varie de 8°C à La Chapelle-Bertin à 11°C à Auzon.

Pluviométrie
des Pays coupés du Livradois
Isothermes
des Pays coupés du Livradois
Paysages et étagements de végétations
Étages de végétation
Voir à l'échelle du département
Occupation des sols
Voir à l'échelle du département

La topographie et la nature peu fertile des sols (roche mère granitique donnant des sols bruns, filtrants et acides) engendrent une forte contrainte agronomique et sont plus propices à l’implantation forestière. Les pentes utilisées jadis comme terrains de parcours à moutons se sont enfrichées au siècle dernier ou ont été boisées en résineux. Les plantations d’épicéas et de douglas sont nombreuses sur les parcelles agricoles non mécanisables ou de taille réduite. La régénération naturelle du sapin sur les plus hautes altitudes est mise en valeur par les forestiers. Les feuillus sont néanmoins présents sous forme de taillis de chênes et de hêtres vers le nord de la région. En se rapprochant de la vallée de l’Allier certains secteurs abrupts et secs dont dominés par le Pin sylvestre. Ainsi, il s’agit d’un paysage fermé du fait de la profondeur des vallées boisées qui s’ouvre ponctuellement sur des clairières agricoles, avec quelques points de vue sur la plaine brivadoise.

En chiffres
372 km²
44 communes
88% de la région naturelle
situés en Haute-Loire
31 mailles 5x5 km