Végétations agropastorales
Le Meygal se caractérise par un paysage ouvert où le réseau bocager est le plus développé en Haute-Loire. Un dédale de petites et moyennes parcelles bordées de murets de pierres sèches (témoins de l’épierrage des champs) et de haies arbustives ou arborées recouvre la moitié du territoire. Il s’agit principalement de praires pâturées avec au premier plan un élevage bovin. Les prairies de fauche sont également observables mais moins dominantes. Ces prairies, lorsqu'elles sont mésotrophiles (moyennement riche en nutriments, sans excès de fertilisation), participent au maintien de la biodiversité par sa richesse en fleur, ce qui leur attribue un enjeu de conservation très fort dans cette région naturelle dont l'intensification des pratiques agricoles s'est accélérée ces dernières années. En exemple, citons la Prairie fauchée fraîche collinéenne à Colchique d’automne (Colchicum autumnale) et Fétuque des prés (Schedonorus pratensis), ou encore la Prairie pâturée collinéenne à Luzule champêtre (Luzula campestris) et Crételle (Cynosurus cristatus). Les cultures et prairies temporaires sont présentes surtout sur les secteurs sédimentaires où le sol y est ameubli et profond. Les plus rares secteurs de pelouses maigres sont à localiser et conserver puisqu’ils constituent un enjeu majeur de préservation de la diversité floristique. Citons en exemple la Pelouse mésohygrophile à Nard raide (Nardus stricta) et Jonc squarreux (Juncus squarrosus). Les milieux agropastoraux, qui participent activement à l’identité paysagère de cette région naturelle, sont cependant menacés par l’intensification des pratiques (pâturage au fil, ensilage, drainage des zones humides, utilisation massive d’engrais, agrandissement des parcelles) qui conduit à un appauvrissement progressif des cortèges floristiques. Les biens de section constituent légitimement des zones à enjeu de préservation pour les milieux agropastoraux tout en participant au maintien de la connectivité de la trame herbagère.