S. PERERA / CBNMC

Les végétations du Meygal

État des connaissances

Avec un peu moins de 220 relevés, le Meygal appartient aux régions naturelles les moins prospectées du département de la Haute-Loire. Les relevés provenant du CBN Massif central, la plupart récents, sont majoritaires (52%). Les données plus anciennes (22%) sont issues des travaux de FRAIN M. (1991) et des observations de MISSET C.

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter l'inventaire des projets du CBNMC à ce sujet
Inventaire des projets

196 relevés phytosociologiques
& 21 relevés bryosociologiques
Voir à l'échelle du département
3.4 km² cartographiés
Voir à l'échelle du département
recycling-paper
Suivi de végétations et d'habitats
Indisponible à l'échelle de la région naturelle
Origine des informations et observations capitalisées
21données d'origine bibliographique
196données d'inventaires et diverses données de terrain
112données collectées par le personnel du CBN
105données issues des travaux hors CBN
9données analysées
187données à analyser
Temporalité des données
0 donnée historique
48 données anciennes
169 données récentes

Diversité et éléments patrimoniaux du Meygal

Le CBN Massif central participe activement à l'amélioration des connaissances à travers sa stratégie d'inventaire et de cartographie (sites Natura 2000, ENS, réserves, etc.). Il réalise actuellement un important travail de synthèse via l’analyse de la totalité des relevés et la constitution d’un référentiel sur l'ensemble de son territoire, qui permettra de comprendre la répartition des végétations sur les différentes petites régions naturelles.

Végétations agropastorales
Le Meygal se caractérise par un paysage ouvert où le réseau bocager est le plus développé en Haute-Loire. Un dédale de petites et moyennes parcelles bordées de murets de pierres sèches (témoins de l’épierrage des champs) et de haies arbustives ou arborées recouvre la moitié du territoire. Il s’agit principalement de praires pâturées avec au premier plan un élevage bovin. Les prairies de fauche sont également observables mais moins dominantes. Ces prairies, lorsqu'elles sont mésotrophiles (moyennement riche en nutriments, sans excès de fertilisation), participent au maintien de la biodiversité par sa richesse en fleur, ce qui leur attribue un enjeu de conservation très fort dans cette région naturelle dont l'intensification des pratiques agricoles s'est accélérée ces dernières années. En exemple, citons la Prairie fauchée fraîche collinéenne à Colchique d’automne (Colchicum autumnale) et Fétuque des prés (Schedonorus pratensis), ou encore la Prairie pâturée collinéenne à Luzule champêtre (Luzula campestris) et Crételle (Cynosurus cristatus). Les cultures et prairies temporaires sont présentes surtout sur les secteurs sédimentaires où le sol y est ameubli et profond. Les plus rares secteurs de pelouses maigres sont à localiser et conserver puisqu’ils constituent un enjeu majeur de préservation de la diversité floristique. Citons en exemple la Pelouse mésohygrophile à Nard raide (Nardus stricta) et Jonc squarreux (Juncus squarrosus). Les milieux agropastoraux, qui participent activement à l’identité paysagère de cette région naturelle, sont cependant menacés par l’intensification des pratiques (pâturage au fil, ensilage, drainage des zones humides, utilisation massive d’engrais, agrandissement des parcelles) qui conduit à un appauvrissement progressif des cortèges floristiques. Les biens de section constituent légitimement des zones à enjeu de préservation pour les milieux agropastoraux tout en participant au maintien de la connectivité de la trame herbagère.
Végétations forestières
Le Meygal est actuellement assez fortement boisé, et compte un taux de boisement de 41%. Parmi les forêts actuelles, 33% seraient anciennes, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne du Massif central. Le reste des forêts actuelles est issu de recolonisation spontanée de terres délaissées par l'agriculture ou de reboisements par plantation ou semis. Le taux de boisement a ainsi été multiplié par 2,4 depuis le milieu du XIXe siècle. Le secteur a cependant subi des défrichements de forêts anciennes depuis 150 ans, puisque 22% des forêts présentes sur la carte de l’État-major, au moins en partie anciennes, ont été défrichées. En forêt ancienne, les peuplements sont notamment constitués de mélanges de feuillus avec une part de conifères, et dans une moindre mesure de Pin sylvestre. Ces peuplements sont essentiellement constitués d'essences autochtones, même s'ils peuvent abriter une petite part d’essences exotiques en mélange. Les peuplements dominés par les essences exotiques ne représentent que 5% des forêts anciennes