Les végétations du Val d'Allier

Le Val d'Allier présente un contraste marqué entre les alluvions limoneuses très fertiles largement vouées à la culture du Maïs (disparition de la majorité des prairies ces dernières décennies) et les alluvions grossières constituées de pacages extensifs abritant des communautés végétales alluviales très rares dans le département. La présence d'une Réserve naturelle nationale et du réseau NATURA 2000 ont permis une protection efficace des pelouses alluviales. Une réflexion sur la conservation des dernières prairies du lit majeur permettrait de conserver une fonctionnalité de la trame herbagère entre le lit mineur et les autres petites régions naturelles adjacentes.

Le Val d'Allier est actuellement peu boisé, et compte un taux de boisement de 18 %. 23 % des forêts actuelles seraient anciennes, ce qui est inférieur à la moyenne du Massif central. Le reste des forêts actuelles est issu de recolonisation ou de reboisement de terres délaissées par l'agriculture, mais aussi de la colonisation naturelle de terrains alluviaux abandonnés par la rivière. Le taux de boisement a été multiplié par 3 depuis le milieu du XIXème siècle. Le secteur a en plus subi des défrichements de forêts anciennes depuis 150 ans. 32 % des forêts présentes sur la carte de l’État-major, au moins en partie anciennes, ont été soit défrichées soit reprises naturellement par la dynamique de la rivière. En forêt ancienne, les peuplements sont très majoritairement constitués de Chênes décidus. Ces peuplements sont essentiellement constitués d'essences autochtones, même s'ils peuvent abriter une petite part d’essences exotiques en mélange. Les peuplements dominés par les essences exotiques ne représentent que 2 % des forêts anciennes. Les forêts récentes sont quant à elles constituées pour 12 % d'essences exotiques.