Les végétations du Bocage des Basses Marches du Bourbonnais

Cette petite région naturelle a subit les mêmes évolutions que le bocage bourbonnais avec une régression des prairies naturelles au profit de cultures fertilisées. Pour autant, la surface importante des zones argileuses limite les conversions de prairie naturelle tant les conditions de sols sont difficiles sur ce territoire. Les petits ruisseaux et les réseaux d'étangs associées se caractérisent souvent par un maillage bocager plus fort et des prairies plus diversifiées. Leur conservation apparaît importante pour maintenir à termes une certaine fonctionnalité de la trame herbagère des Basses marches du Bourbonnais.

Le Bocage des basses Marches du Bourbonnais est actuellement peu boisé et compte un taux de boisement de 15 %. 48 % des forêts actuelles seraient anciennes, ce qui est supérieur à la moyenne du Massif central. Le reste des forêts actuelles est issu de recolonisation spontanée de terres délaissées par l'agriculture ou de reboisements par plantation ou semis, même si le taux de boisement a très peu varié depuis le milieu du XIXème siècle. Le secteur a cependant subi des défrichements de forêts anciennes très importants depuis 150 ans, puisque 52 % des forêts présentes sur la carte de l’État-major, au moins en partie anciennes, ont été défrichées. En forêt ancienne, les peuplements sont très majoritairement constitués de Chênes décidus. Ces peuplements sont essentiellement constitués d'essences autochtones, même s'ils peuvent abriter une petite part d'essences exotiques en mélange. Les peuplements dominés par les essences exotiques ne représentent que 8 % des forêts anciennes.